Le village de PIERRECLOS
Pierreclos, fait partie du département de la Saône et Loire qui a pour préfecture la ville de Mâcon Située dans le centre de la France à une altitude de 280 mètres cette commune s'étend sur une superficie de plus de 1200 hectares. Pierreclos est un petit village rural comptant 900 âmes.
Son Château :
Le château de Pierreclos traverse l'histoire
depuis le XIIème siècle et fut par sa beauté et ses panoramas une source
d'inspiration pour Lamartine
Plusieurs fois dévasté et abandonné,
il a survécu grâce à la volonté de passionnés qui ont pris en main sa destinée
dans les années 80. De l’ancienne église romane du XIIème, il
ne reste que le sobre et élégant clocher, à l’intérieur duquel on peut admirer
les chapiteaux et une fresque.
Le château de Pierreclos
était apprécié d’Alphonse de Lamartine qui y trouvait sa source d’inspiration et
l’amour de sa muse, Nina de Pierreclos. Sa statue en cire est installée à
l’étage de la tour du XIIème, au dessus de la boulangerie dont
les fours avaient chacun leur utilisation.
Les cuisines sont immenses : deux cheminées avec
leur mécanisme y prennent place. Elles datent du Moyen Age et devaient
pouvoir assurer les repas des soldats défendant le château ; elles sont aussi
grandes que celles de l’Hôtel-dieu de Beaune !
Son Vignoble :
Le village de Pierreclos est situé sur les monts du Mâconnais, et produit un vin de qualité. Le Mâconnais, est la porte sud de la Bourgogne du Sud. Le Chardonnay fournit 85% de la production et de grands vins blancs fruités: Mâcon, Mâcon-Villages, Saint-Véran, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles, Pouilly-Loché,....
Issus du cépage gamay, les Mâcon rouges varient selon la typologie des sols, vins frais et gouleyants ou rouges charnus et corsés.
Ses Alentours :
La roche de Solutré:
Situé à kilomètres de Pierreclos, la Roche de Solutré est un site Historique.Site de chasse pendant plus de 25000 ans, les hommes des quatre grandes cultures du Paléolithique supérieur (35000 à 10000 av. J.-C.), Aurignacien, Gravettien, Solutréen, Magdalénien sont venus chasser, dépecer et boucaner des milliers de chevaux et de rennes. Il reste aujourd'hui à cet emplacement un "magma" d'ossements unique au monde couvrant un hectare sur parfois plus d'un mètre d'épaisseur. C'est cette accumulation d'ossements qui est à l'origine de la célèbre légende, aujourd'hui démentie, des chevaux précipités par les chasseurs depuis le sommet de la roche. C'est en réalité au pied de l'escarpement rocheux que les troupeaux étaient traqués puis abattus.
L'abbaye de Cluny:
L'abbaye de Cluny, joua un rôle majeur dans le renouveau monastique français et
européen des Xe et XIe siècles. D'un point de vue architectural, l'église de
Cluny fut la plus grande église romane de tous les temps.
Cluny fut fondée en 910 grâce à un don de Guillaume d'Aquitaine. L'abbaye fut donnée à Bernon, abbé de Baume, pour y fonder un monastère de douze moines vivant sous la règle de saint Benoît. La nouvelle abbaye dépendait directement du Saint-Siège, échappant ainsi à toute autorité seigneuriale ou épiscopale. L'abbé était élu en toute indépendance par les moines.
Cette autonomie ainsi qu'une lignée d'abbés de tout premier plan -Maïeul
(948-994), Odilon (994-1059) et Hugues (1049-1109)- permirent à Cluny de
prospérer. L'abbaye interpréta la règle de saint Benoît en donnant la première
place à l'Office divin, avec une insistance sur la beauté de la liturgie et de
son cadre architectural, ainsi qu'à l'hospitalité et à l'aumône. Les travaux
manuels et l'étude passèrent au second plan, ce qui n'empêcha pas les moines de
Cluny d'être actifs dans l'université de Paris au XIIIesiècle.
Le succès de Cluny ne cessa de grandir aux Xe et XIesiècles.
L'abbaye, qui attirait beaucoup de vocations, fut sollicitée pour de nombreuses
fondations, et d'autres monastères l'appelèrent pour les aider à se réformer. Au
début du XIIesiècle, Cluny était à la tête d'un ordre qui comptait
1184monastères, disséminés dans toute l'Europe occidentale. L'abbé de Cluny fut
alors un des personnages les plus puissants de la chrétienté. L'ordre exerça une
grande influence sur la réforme de l'Église, apportant son aide à GrégoireVII
pour renforcer l'autorité de la papauté en Occident. Mais le système clunisien
avait ses lourdeurs en raison de la centralisation de l'ordre. La richesse de
Cluny conduisit l'abbaye à entrer dans le système féodal. Aussi Bernard de
Clairvaux, au XIIesiècle, critiqua vivement Cluny pour son attachement à
l'argent et au pouvoir, et proposa une interprétation plus austère de la règle
de saint Benoît.
L'abbaye de Cluny disparut en 1790, lorsque les vœux religieux furent interdits par la Révolution française.